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MAI/JUIN 2007 - VOYAGE AU MAROC EN FAMILLE

18 juin 2007

LE SILLAGE DU BILADI

 

 

 

 

Derniers achats à l'entrée de Tanger,

avant d'embarquer à bord du Biladi.

Sous la pluie, ciel de circonstance,

il n'y a pas foule dans la boutique...

J'ai un coup de foudre pour 5 jolies jarres toutes simples.

 

 

 

J'ai eu mes poteries à un prix confidentiel...

Je n'avais plus qu'un petit billet dans ma tirelire...

Et pour consoler le vendeur,

je me suis séparé de ma paire de lunettes solaires Julbo...

 

 

 

Nous avions embarqué à Tanger à bord du Biladi

sous une petite pluie fine de circonstance.

La nuit a chassé les nuages, il fait bon sur le pont arrière.

Le vent relatif est nul,

c'est génial de voir la mer moutonner sans être décoiffé...

En mer, le vent, c'est toujours mieux de l'avoir au cul.

(expression courante dans la marine :

un bateau, c'est comme une femme,

les anglais disent "she" quand ils parlent de navires...

Un bateau, cela a un cul...)

 

 

 

On savoure la douceur de la lumière...

Quoi de plus zen qu'une petite croisière vent arrière?

 

 

 

Ce petit porte-conteneur contrebordier,

il l'a dans la gueule, le vent.

Vitesse du vent 20 noeuds

plus vitesse estimée du navire 15 noeuds,

cela donne 35 noeuds de vent relatif,

si le capitaine n'a pas mis sa jugulaire,

il y a de fortes chances pour que sa belle casquette

vole à la mer depuis l'aileron de la timonerie...

Ce qu'il faut retenir des vents apparents,

c'est que dans la vie, tout est très relatif...

 

 

 

A bord du Biladi ce Samedi 29 Mai,

il fait relativement très beau,

on peut s'évader avec un sudoku

sans mettre sa jugulaire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est nous les gars de la Marine, en avant en avant,

c'est nous les gars de la Narine, en avant, en avant...

 

 

 

Il faut en faire des voyages, il faut en faire du chemin,

ce n'est pas dans son village qu'on peut gagner son pain...

Loin de son toît de sa ville, à cinq cents lieues vers le Nord,

le soir dans un bidonville, le portugais s'endort...

Il est arrivé à la gare d'Austerlitz voilà 15 ans déjà,

il n'a qu'une idée gagner beaucoup d'argent et retourner là-bas,

le portugais dans son ciré trop rouge, qui ressemble à un épouvantail...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N'est-elle pas belle Maman Lysette,

pieds à pieds avec le petit gars de la Marine?????

 

 

 

Mais du bord du bateau qui m'éloignait du quai,

une chaine dans l'eau, a claqué comme un fouet...

J'ai longtemps regardé ses yeux bleus qui pleuraient :

la mer les a noyés dans le flot des regrets....

Soleil, soleil, soleil de mon pays perdu,

des villes blanches que j'aimais,

des filles que j'ai jadis connues...

J'ai quitté une amie, je vois encore ses yeux,

ses yeux mouillés de pluie, de la pluie de l'adieu...

Je revois son sourire, si près de mon visage,

il faisait resplendir, les soirs de mon village....   

 

 

 

J'ai longtemps regardé, ses yeux bleus qui pleuraient...

La mer les a noyés, dans le flot des regrets....

Soleil, soleil de mon pays perdu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Royal baby lips, Royal Navy ship....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 noeuds 400 cents tonneaux,

je suis fier d'y être matelot...

 

 

 

Au pays j'irai voir Margot, à son doigt je passerai l'anneau...

Tiens bon la barre et tiens bon le vent, hisse et oh! Santiano...

 

 

 

A notre table, il y a un grand baroudeur (qui prend la photo),

un couple Suisso-marocain,

Maman et Guy couple "franco-marocain",

et ma pomme franco-marocaine célibataire

(une pomme c'est féminin que je sache)...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 31 Mai 2007, port de Sète... Maman a un beau sourire...

Le BILADI a englouti notre beau voyage sans crier gare...

Il y aura d'autres départs, d'autres regards, d'autres horizons...

Pour mieux revenir au nid... et écrire d'autres jolies pages...

 

 

 

Le sillage du Biladi a englouti notre beau voyage,

mais la vie continue...

Hier Dimanche, fête des pères.

 

 

 

Maman nous gâte comme chaque fois.

Une assiette de carottes bouillies pour Anne-Laure

qui a pris quelques kilos bien répartis.

Cela ne l'empêchera pas de goûter au poulet-pommes au four,

on ne résiste pas quand un plat croustille.

Seb a profité du voyage de Guy à l'île de Ré

pour prendre la place du Vizir...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maman et Anne-Laure croisent le fer au scrabble :

Méfiez-vous du sourire angélique d'Anne-Laure :

elle est impitoyable au scrabble :

je crois qu'elle a "oxydee" sur sa tablette,

elle va faire 4 scrabbles dans la même partie,

plus de 500 points dans sa seule escarcelle,

doux Jésus j'ai bien fait de décliner l'invitation....

 

 

 

Le soir, le dîner a lieu chez moi.

Ma spécialité : friture de gambas, salade, vin blanc,

apéro pastis pour Seb et moi, coca pour Anne-Laure et Maman.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà pour aujourd'hui,

le second voyage au Maroc de l'année est fini.  Mais le blog continue...

Des photos bientôt d'un scorpion et de deux chenapans du côté de la Crète.

Et les tilleuls sentent bon dans ces bons soirs de Juin...

Vous pouvez découvrir l'intégralité du voyage ici:

Page suivante :  ~~ FÊTE DE LA MUSIQUE ~~

 

 

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13 juin 2007

LA FIN D'UN BEAU VOYAGE

 

Je ne sais plus trop où nous nous étions quittés,

quelque part dans le Nord du plus beau pays du monde...

 

 

Quelque part du côté de Rabat, ma ville natale...

Il est des portes sur lesquelles on veille :

ouvertes sur le passé et le présent,

du côté de la Tour Hassan et du Mausolée Mohamed V.

Statue vivante immobile qui traverse les heures et le temps...

Dans mon dos, une rue, et une école,

celle de mes soeurs, ma Jo et ma Croft...

 

 

 

 

 

 

Voilà les murs de l'école religieuse de Saint Gabriel. 

Derrière le mur, je cherche une trace du passé, un indice...

D'autres jeunesses s'écrivent derrière la grille,

qui reviendront peut-être 40 années plus tard

chercher une pièce ancienne

manquant au grand puzzle de la vie...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au bout de la rue, l'étrange silence de la statue veille...

Immobile guetteur d'horizon... Regard figé

déroulant le fil rectiligne du temps...

 

 

 

Plus bas dans la ville, du côté de l'Agdal,

voici la seule de mes écoles que je n'avais pas retrouvée :

gardien de parking et autre épicier

n'avaient pas su me mener jusqu'à elle...

La voilà dans la Rue Innaouen...

Elle abrite aujourd'hui une Administration...

Le temps ne s'arrête jamais, nulle part,

pas même dans nos souvenirs les plus égarés...

La lumière est la même, les matins pâles succèdent aux nuits,

inlassablement, et nous cherchons des émotions anciennes,

des insouciances sereines par dessus les murs où nous avons couru...

Salut ma tendre école de l'Agdal, salut ma classe de 9ème,

salut mon cher Monsieur Maillet,

salut mon premier prix de récitation

avec une pointe d'accent de Mouroux...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au dessert,

Fatna nous fait resurgir un passé lointain

avec quelques vieilles photos. Emotions...

 

 

 

La plupart de ces gateaux sont à base de pâte d'amande...

On a le droit d'y gouter... Je les ai à peu près tous passés en revue,

plus ceux que Maman picorait avant de me les donner en pâture...

Ce jour-là, si je m'étais pesé,

j'aurais tout simplement fait péter la balance...

Ne cherchez pas d'autre pâtisserie au Maroc,

c'est la meilleure qualité, et le meilleur prix, 90 dirhams le kilo,

une huitaine d'euros,

et 5 kg de plus dans les coffres déjà lourds du sweet Gipsy Car...

Merci Fatna...

 

 

 

 

 

 

 

Cela mérite bien un petit coup de Pub

 

 

 

Comme c'est dur de se quitter.

Ainsi vont les heures, les jours, les départs, les vies et les larmes...

En route pour Moulay Bousselham, sans trop regarder derrière soi...

 

 

 

A Moulay Bousselham,

ma tante Corinne et "mon parrain ce héros"

sont rentrés la veille de leur voyage en Asie... 

Seule ombre au tableau,

la belle Mouja est très malade,

elle qui courait sur la grande dune dans mes pas il y a peu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Riad d'André et Corinne est sublime

au-dessus du plus bel océan du monde...

 

 

 

Ma tante Corinne est une batisseuse de talent :

quelques arcades viendront embellir bientôt la grande terrasse

au-dessus de la plus belle dune du monde...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corinne et André nous offrent un bon dîner,

on commence par trinquer avec du champagne bien frappé.

 

 

 

Maman est pompette avant d'avoir bu,

Guy semble avoir pris sommeil,

mais le bruit du bouchon qui claque le remet droit sur sa selle

en deux temps trois mouvements...

Il était doux notre voyage

malgré les quelques cahos de la route.

 

 

 

A table, André nous gâte avec un très bon RIOJA.

Je vous l'avais écrit en début de blog,

si vous cherchez un bon vin espagnol,

choisissez un RIOJA, on ne se trompe jamais,

c'est gouleyant, un vrai nectar.

 

 

 

On peut boire du champagne et du rioja le soir (sans excès)

et aller pêcher l'ombrine (maaza) le lendemain au pied de la dune,

frais comme un gardon, parole de capitaine...

 

 

DIX MILLE, DIX MILLE....

 

Total des visiteurs : 10060     Total des pages vues : 79058     Pages vues par visiteur : 7.86      

 

 

 

Pendant que nous dormions sur la dune de Moulay Bousselham, vous avez franchi le cap des DIX MILLE visiteurs, dix mille mercis à vous tous. Ce matin, je n'ai pas résisté à la tentation d'aller mettre mon masque dans l'eau : j'ai franchi la barre à marée presque haute au pied des maisons d'André et de Pierrot et j'ai palmé vers le nord dans une eau très moyenne : 1m50 de visibilité. Avant le fer à cheval, j'ai tiré une seiche (forcément mouillée), il m'a semblé que cela a attiré un banc de balistes : j'en ai tiré 2, il parait que leur chair est si fine sous le "cuir" de leur peau... Puis un petit sar. Au fer à cheval, il y avait peut-être du poisson dans les trous, je n'y ai vu qu'un bouillonnement sombre de petites algues rouges. Je dépasse le fer à cheval, je me glisse dans un couloir de sable, entre deux rochers, arrivent sur ma droite dans un couloir adjacent, 3 magnifiques ombrines (chevrettes, maaza en arabe), je tire la première sans chercher à savoir si c'est la plus grosse, comme pour les tadornes mon cher Jean-Paul, elles s'envolent toutes sauf une qui doit friser les trois kilos... C'est assez, j'ai mon casse-croûte, je remonte la dune en remerciant le ciel, il reste encore quelques poissons à Moulay Bousselham... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maaza façon Hassan, c'est l'ombrine à la chermoula :

on badigeonne le poisson à l'intérieur et à l'extérieur avec cette succulente chermoula,

c'est à base de kosbor (coriandre) principalement,

persil, oignon, poivre, sel, camoun (cumain),

j'ai sûrement oublié une pincée de quelque chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà quelques années,

un cachalot s'est échoué sur la plage de Moulay Bousselham,

Souad et Pierrot peuvent en témoigner...

 

 

 

Aujourd'hui,

Julie nous invite à un couscous façon Souad

au cabanon de Sounet...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit cabanon de Sounet,

le grand couscous de Souad.

 

 

 

 

 

Un petit air de Commandant Cousteau... 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu'on arrive quelque part,

à Moulay Bousselham ou ailleurs,

il y a toujours un départ qui se profile...

et des larmes...

Juste devant la jarre d'Aïn Biro, on renifle quelques pleurs,

c'est le moment redouté de se séparer,

pour mieux revenir...

 

 

 

 

Nous les garçons,

on pleure parfois différemment,

cela n'empêche pas qu'on peut avoir le coeur lourd...

 

 

 

 

 

 

On ne va pas rester sur pareil chagrin,

je vous emmène faire un dernier petit tour

sur la plus belle plage du monde en bas de la dune...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela vous plait 

les vaguelettes éternelles du plus bel océan du monde?

 

 

 

 

 

 

Elle marchait le long de la côte, où je mis mes pas dans ses pas,

même ce jeu de passe-gué, je crois bien ne la surprit pas...

Puis elle est entrée dans ma vie, ne me demandez pas pourquoi,

mais la tempête sur ma vie, date vraiment de ce temps-là...

Faut vous dire qu'elle était jolie, sauvage et puis je ne sais quoi,

indifférente comme les filles, savent trop bien l'être parfois la la la la la....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est la même promenade,

mais jamais la même lumière,

et toujours de nouveaux visages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'espérions nous que voulions nous, la terre tournera sans nous,

sans nos délires nos rêves fous, et sans ce monde qui fut nous.

Pourquoi toujours aimer sans fin, d'autres soleils d'autres matins...

Un hiver n'est pas un printemps,

nous ne sommes pas des géants qui peuvent se moquer du temps...

Pourtant ce n'était pas si fou, notre amour était bien à nous,

il fallait le garder c'est tout, rien que pour nous, rien que pour nous...

 

 

 

 

 

 

Ces coquillages figurant sous les sunlights glacés liquides,

jouent de la castagnette tant qu'on dirait l'Espagne livide,

Dieux des granits ayez pitié de leur vocation de parure,

quand le couteau vient s'immiscer dans leur castagnette figure,

et je voyais se compressant quand on pressent l'entrevoyure,

entre les persiennes du sang et que les globules figurent,

une mathématique bleue sur cette mer jamais étale,

d'où remonte peu à peu, cette mémoire des étoiles...   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page suivante :  ~~ LE SILLAGE DU BILADI ~~ 

 

 

 

 

22 mai 2007

CARTES POSTALES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que fait Guy :

1) Il écoute un transistor? 

2) Il pilote un petit bolide télécommandé? 

3) Il pêche à la ligne? 

4) Il étend le fil à linge? 

5) Il connecte le sweet gipsy à la borne de courant?

(réponses à envoyer à chiloedream@hotmail.fr)

 

 

 

 

 

 

Pomponnés pour la visite de Brotch et Cyrillou...

 

 

 

 

 

 

Maman explique notre voyage passé et futur...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les play-boys de Ouarza... 

Petit tour en ville à pieds et en taxi avant l'apéro du soir...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Dans le grand Sud, 

les champs ont déjà été fauchés,

le plus souvent à la faucille.

Trois jours plus tard,

vous verrez du côté d'Azrou que les blés sont loin d'être mûrs.

Maroc, sublime pays de contrastes,

de lumière et de grands horizons...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plus grande richesse du Maroc, 

ce sont ces regards d'enfants...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la route de Tinerhir...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au menu, salade de fleurs des sables...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une moisson dorée devant une maison toute simple. 

Je suis entré, je n'ai pas osé prendre de photo :

une natte, une petite mida, un canoun, 

une grande jarre qui suinte et qui garde l'eau fraîche...

Cela ressemblait à la noëlla d' Aïcha à Siah. 

Ici manquait le petit coffre métallique

où Aïcha entassait les quelques trésors d'une vie...

 

 

 

 

 

Maman n'a pas su résister : 

Trois colliers de boutons de roses se balancent dans le sweet gipsy.

 

 

 

 

 

 

 

A l'entrée de Kalaa Mgouna

 

 

 

 

 

 

 

L'usage du vélo a pris une ampleur exceptionnelle, 

particulièrement dans le sud.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil décline sur les gorges du Todra. 

Nous dormirons au coeur de l'oasis, un peu en aval,

au camping l'Atlas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A deux pas du camping de l'Atlas, 

la source des poissons sacrés remplit un joli bassin limpide...

On ne s'y baigne pas, il faut savoir respecter le sacré, 

mais on peut tout à loisir marcher dans le lit du ruisseau....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit matin, je franchis à nouveau le ruisseau. 

Sur l'autre rive, des petits jardins de paradis :

on y ouvre et on y referme des petits canaux d'irrigation, 

les champs ont la taille d'un petit salon de maison cossue,

tout est paisible.

Une kasbah en ruine domine la palmeraie de l'ocre de ses façades.

C'est peut-être par ici 

que je viendrai vivre mon dernier battement de cil...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fauche la luzerne accroupi sur les petits arpents du bon Dieu... 

Allah akbar...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La luzerne est évacuée dans de grands chouaris métalliques 

avant de sécher dans les courettes des maisons...

 

 

 

 

 

 

 

Le gué....

 

 

 

 

 

 

 

Le puits.... entre Tinerhir et Er Rachidia, 

l'ancienne Ksar es Souk

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On lave la laine au puits avant de la filer et de la tisser...

 Et on garde son mystère de jeune fille sous le voile des étoffes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après Er Rachidia, on longe la vallée du Ziz vers le Sud... 

Guy est toujours volubile dans sa langue préférée...

Il captive son auditoire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Merzouga, le sympathique Kada nous accueille à "l'étoile du désert" 

au pied des dunes majestueuses...

 

 

 

 

 

 

 

My sweet Ginet est une séductrice, 

tout le monde veut se l'approprier, y compris  Kada...

 

 

 

 

 

 

 

""La Romance des Sables"" avec LD et GG, 

en marge du festival de Cannes...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un petit lac au pied des dunes de Merzouga

 

 

 

 

 

 

 

Deux habitants des dunes, avec plumes,

et sans plumes... ni poils...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le petit lac au pied des dunes de Merzouga, 

il y avait ce jour-là un unique flamant rose et ces deux "oies du désert",

des tadornes (merci Jean-Paul)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore des oiseaux que je découvre dans l'erg de Merzouga. 

Je les baptise "perdrix des sables",

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre Merzouga et Rissani....

 

 

 

 

 

 

 

Pour la petite histoire, je me suis offert ce chèche de 6 m, 

et c'est le vendeur berbère lui-même qui me l'a placé,

dans les règles, j'avais l'impression d'être chez le coiffeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A partir de Merzouga,

on entame notre remontée vers le Nord.

 

 

 

 

 

 

 

Entre Erfoud et Er Rachidia, 

un geyser d'eau salée s'écoule dans le lit du Ziz.

Le gardien nous explique que cette eau jaillit depuis une quinzaine d'années. 

Elle viendrait de Méditerranée par des infiltrations souterraines

et grâce au niveau très bas de la poche, en dessous du niveau de la mer, 

la différence de pression fait jaillir la mer dans le désert....

Parole de gardien...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Nord d' Er Rachidia, 

un grand barrage sur le Ziz, en amont des résurgenges d'eau salée,

capte une eau claire limpide et miraculeuse, 

source de vie pour tous les habitants de la région...

L'eau, richesse incontournable du nouveau millénaire...

Protégeons-la, respectons-la, savourons-la...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je viens de me baigner dans les eaux claires et limpides du Ziz.

 

 

 

 

 

Du côté de Midelt, il reste de la neige sur le djebel Ayachi...

 

 

 

 

 

 

 

A Midelt, nous rendons visite au Père Marc Beaurepaire. 

Plus un seul paroissien à Midelt.

Il reste une belge médecin mariée à un marocain 

et une croate pharmacienne nous dit-il.

Le père Beaurepaire continue à dire  la messe

pour les soeurs franciscaines

et le frère rescapé de Thibérine.

 

 

 

 

 

 

 

Visite à l'atelier de broderie et de tissage

des soeurs franciscaines.

 

 

 

 

 

 

 

Le frère Michel nous reçoit au couvent de Midelt. 

Il est le seul rescapé avec le frère Amédée,

du massacre de Thibérine.

Il nous raconte avec émotion et sérénité ces évènements.

 

 

 

 

 

 

 

On se recueille dans la petite chapelle érigée à Midelt 

à la mémoire des 7 frères disparus de Thibérine.

Thibérine signifie "Jardin fleuri" en berbère...

 

 

 

 

 

 

 

Le frère Michel a 83 ans, comme Maman et Guy. 

249 ans à eux trois, ne comptez pas,

cela fait pile un quart de millénaire de souvenirs,

moins 1 an...

 

 

 

 

 

 

 

Petite prière dans la grande chapelle en cours de rénovation...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes arrivés de nuit au joli camping d'Azrou 

sur la route d'Ifrane

après la plus longue étape du voyage : Merzouga/Azrou : 430 km.

Ce matin, Guy prépare le sweet Gipsy-car pour l'étape du jour :

Azrou/Fès via Sefrou et Bhalil...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du côté de Ouarzazate,

les champs étaient moissonnés. 

On a changé de saison à Azrou.

Beau Maroc, pays de contrastes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petits singes macaques de la forêt de cèdres

au-dessus d'Azrou.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des géants de l'Atlas couchés. 

On préfère très nettement les voir debout,

dressés vers le ciel.

 

 

 

 

 

 

 

A la lisière de cette belle forêt, 

l'Abbaye de Tioumliline où le Grand-Père de mon frère chenapan

vécut ses dernières années.

Le cimetière a été déplacé vers Azrou. 

On ne retrouve que quelques pierres noires...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voici à Sefrou Rue des Charmilles. 

La plaque est d'époque, elle est apposée au mur de la maison

où Guy vécut en 1954. J'avais 1 an, mon frère le Coq moins 1 an...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En face de la rue des Charmilles, 

Guy photographie la maison voisine du Docteur Milhaud.

Le temps semble s'être figé, et pourtant un demi-siècle a passé... 

Et le souvenir demeure...

" Les souvenirs foisonnent envahissent mon être, 

et mon passé revient du fond de sa détresse,

non je n'ai rien oublié, rien oublié... 

Marié moi, allons donc, je n'en ai nulle envie,

j'aime ma liberté et puis de toi à moi, 

je n'ai pas rencontré la femme de ma vie,

mais allons prendre un verre, et parle-moi de toi... 

Que fais-tu de tes jours, es-tu riche et comblée,

et alors ce mariage, entre nous tes parents ont dû crever de rage,

pour un mari choisi sur sa situation...."""

 

 

 

 

 

 

Après Sefrou, Guy nous entraîne vers Bhalil toute proche :

Sur cette place, à cet endroit exactement,

il était intervenu en 1956 pour séparer deux bandes rivales, 

deux quartiers qui s'affrontaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après Bhalil,

on met cap sur Fès et le Palais Jamaï...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue sur Fès de la terrasse du Palais Jamaï...  

 

 

 

 

 

Hier, c'était la journée souvenirs de Guy,

qui a terminé sa carrière diplomatique

par un poste de Consul dans la belle ville de Fès.

Passage obligé à la Résidence, puis au Consulat...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devant la porte de l'Ambassade, 

Melle Giordano nous dit qu'elle restera couchée là

jusqu'à ce qu'elle soit reçue par le Consul (en poste). 

Je ne saisis pas toute son histoire, mais elle n'a pas été battue,

elle mange à sa faim, son petit garçon de 3 ans va bien, 

elle s'entend bien avec sa belle-famille marocaine...

Je lui promet de publier sa photo dans mon blog... 

Je lui promet que tout finira par s'arranger...

 

 

 

 

 

 

Hier Lundi 21 Mai 2007, 

nous nous sommes endormis sous les frondaisons du jardin de M'Barka

qui me rappelle le jardin disparu de mon enfance. 

Ce matin sur les coups de 7 heures,

grâce au ciel c'est là que nous nous réveillons. 

Je me sens bien dans la ville de ma naissance,

je respire bien dans la plus belle ville du monde. 

Le petit déjeûner n'est pas terminé

que M'Barka prépare déjà le repas de midi. 

Maman l'aide à éplucher 4 beaux kilos d'oignons

qui feront la garniture principale d'un fantastique couscous sucré... 

Au petit-déjeûner, Fatna nous montre une vieille photo

qui sommeille depuis des années au fond de son sac à main. 

Comme le temps a passé...

 

 

 Pour découvrir l'intégralité du voyage, cliquer sur le lien orange:

http://chiloedream3.canalblog.com/

 Page suivante : ~~ LA FIN D'UN BEAU VOYAGE ~~

 

 

 

16 mai 2007

ESSAOUIRA-MARRAKECH-OUARZAZATE

 

 

 

 

 

Une petite peluche accrochée à un eucalyptus

nous souhaite la bienvenue au camping d'Essaouira.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Maroc demeure une belle tradition des navires en bois.

Sur l'aire de carénage du port de pêche d'Essaouira,

deux culs de sardiniers...

Cela fait une belle paire de fesses.

 

 

 

Dans les branchages, un amoureux lance une trille,

qui laisse pour le moment sa belle perplexe...

Combien faut-il en siffler des ritournelles

pour séduire sa belle...

 

 

 

 

 

 

Dans les petites ruelles,

Guy négocie un nouveau couvre-chef,

avec jugulaire sans supplément...

Le vent commence une petite danse

qui va finir par balayer la ville en tourmentant les âmes...

 

 

 

Chapeau Guy, au tour de Maman de te surveiller...

Il y a du beau monde dans les ruelles d'Essaouira,

c'est cosmopolite, chatoyant, souriant...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Essaouira,

c'est une citadelle sur la mer, les oiseaux y sont rois...

" En un envol facile elle éleva dans l'air

mon corps devenu libre au contact transoclin

de ses plumes bruissants sous mes paumes légères,

de ses rémiges plongeant sous ma chemise de lin... "

(chiloedream)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hé! les piafs,

on arrête de se chamailler pour une tripe de poiscaille...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie nord d'Essaouira,

je m'arrête au pied des remparts

devant cette petite entrée proprette

qui mène au cimetière chrétien.

Je raconte une histoire au gardien

qui ne veut pas me laisser entrer :

j'ai de la famille endormie sous les vieilles tombes.

Ce n'est pas vraiment un mensonge,

tous ces morts qui ont respiré l'air du large,

dans cette ville de vent et de lumière,

tous ces vieux vivants sont mes frères

au bord du grand océan...   

" Tu dors sous les bambous les bambous,

bandit des grands chemins tu étais fou tu étais fou,

tu es mort à Cayenne et pas à Pantin,

il faut mourir quand même ça ne change rien.... "

 

 

 

Un poète se meurt de temps en temps,

ce n'est pas la cohue à l'enterrement,

juste quelques amis quelques parents,

on n'a pas alerté les présidents,

un poète se meurt de temps en temps....

 

 

 

Une stèle, trois mots, un nom,

toute une vie, toute une histoire,

un livre immense ouvert

dans les tourbillons de lumière de l'ancienne Mogador...

""Tu nous manques tellement..""

" Il est mort je suis en exil,

et je meurs un peu avec lui,

chaque fois que tombe la nuit,

sur le soleil du mois d' Avril... "

 

 

 

 

Salut à toi le gardien des âmes du bord de l'océan,

merci de m'avoir laissé emporter  le souvenir d'un artiste disparu...

" Peu m'importe de savoir où tu es,

puisque tu ne reviendras plus jamais... "

 

 

 

 

 

 

Sur les remparts ce matin-là,

il n'y avait pas un chat, pour cause de vent certainement...

A ce moment précis, j'ai déjà la tête comme un tambour.

Quand Guy m'envoie payer le camping,

le gérant est dans le même état que moi.

Il me dit qu'il faut attendre immobile que le vent tombe...

 

 

 

 

 

 

Quand les mouettes volent en escadrille,

c'est qu'elles ne sont pas au nid....

(Hu Xang Dô, traduction chiloedream...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le jus d'orange,

ma tête n'est plus qu'une douleur sourde,

je rejoins le camping en louvoyant

comme un frèle esquif dans la tempête.

Dans le camping-car, je me suis couché derrière,

la tête sous deux oreillers.

Le paon qui fait la roue,

c'est pour fêter notre arrivée au camping de Marrakech...

Maman m'a dit qu'il y a eu de beaux paysages, un bel erg,

et une sublime forêt d'arganiers en quittant Essaouira.

Je reviendrai en Octobre ici, si le ciel veut bien...

 

 

 

A Marrakech,

la migraine est tombée pendant la nuit avec le vent.

Aujourd'hui, on franchit l'Atlas pour rejoindre Ouarzazate...

 

 

 

La bergère garde 6 moutons, elle a 4 enfants

et sa maison est à peine masquée

par les frondaisons des oliviers...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur cette jolie route,

on croise des fragments de paradis,

des petits enfants hauts comme trois pommes

et des petits lopins de terre

à peine plus grands que ma salle à manger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je demande à ce marchand 

pourquoi on teint les géodes avec des couleurs aussi vives,

il me répond qu'il y a la clientèle pour cela.

Pour les vraies géodes en belle améthyste violette,

il faut aller dans "la mine" un peu plus loin....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'eau, source de vie, court au fond des vallées.

Les petits carrés de terre

dessinent des mosaïques aux nuances vertes...

Tout le travail se fait à la main.

Les jeunes filles sont discrètes, secrètes,

silencieuses et courageuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Col du Tichka, Mai 2007, moissons...

Ces bouquets d'épis sont toute la simple beauté du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On lave le linge, les tapis, les nattes

dans le lit du ruisseau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Les enfants tristes vont par deux,

ou seuls suivant l'humeur du temps,

suivant le jour suivant le jeu,

main dans la main ou bras ballants...

Les enfants tristes n'ont pas d'âge

hors de l'enfance et hors du temps,

ils vont sans prendre de bagages,

main dans la main ou bras ballants...

Il y en a sans qu'on s'en doute,

plus qu'il n'en faut plus qu'on ne croit,

des enfants tristes en déroute,

en quête de je ne sais quoi.... "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce matin, au camping de Ouarzazate,

Maman nous a fait un bien joli clip :

MON_BOUQUET_JOLI

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13 mai 2007

DE MOULAY A ESSAOUIRA

 

 

 

 

Un séjour à Moulay passe forcément par la Merja Zerga.

Petite promenade en barque...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s'enfonce dans la belle lagune bleue

en profitant du courant de fin de marée montante.

On dérange à peine en passant une belle aigrette,

à Garbo exactement.

On parle, on respire, on regarde,

tandis que le capitaine fait ronronner doucement

les quinze canassons de son yamaha...

 

 

 

 

 

 

Une étrave, c'est le point stratégique d'un bateau,

même sur une petite flouka de cinq mètres,

c'est à la fois l'instant à venir et le présent.

Le passé sur un bateau, c'est ce qui bouillonne dans le sillage...

(chiloedream)

 

 

 

Il y a toujours quelque chose de sacré dans une étrave...

C'est là qu'on dresse sur les bateaux "riches" des figures de proue...

Pour les protéger des fortunes de mer...

Bizarrement, une fortune de mer n'enrichit jamais un navire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison de Pierrot, Dar Biro,  est rouge,

on la voit facilement en longeant la rue du front de mer,

au milieu des maisons blanches.

Pierrot y a ouvert un point d'eau :

2 belles jarres qui constituent l'unique fontaine publique de la station,

Aïn Biro. On vient y boire à l'ombre d'un grand figuier...

 

 

"Aïn Biro", la fontaine de Pierrot...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est toujours difficile de s'arracher à Moulay Bousselham.

Une aigrette silencieuse tourne autour des lignes...

Quelques petits sars dans les paniers,

des yeux muets rivés sur l'océan,

des morceaux de rêves en sursis,

brillants comme une écaille d'argent...

La pêche à la ligne,

ce n'est ni plus ni moins que le résumé d'une vie,

attente, espérance, solitude...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon, on a bien fini par lever l'ancre.

On contourne la Merja par l'Est

avant de prendre la petite route des sables

que vous connaissez par coeur

si vous avez suivi mes coups de pédale en Février.

Chez Pierrot c'était zen, cool, et j'ai encore pris 2 bons kilos.

Le seul bémol, on n'a pas le droit de dire "merci",

alors "pas merci" Pierrot, du fond du coeur...

Au sud de la Lagune Bleue, le canal des deux merjas...

 

 

 

 

 

 

On m'a demandé du bout de l'océan indien

un bouquet de fleurs des champs...

Done, c'est fait...

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voilà à Rabat, et cela commence par un baiser,

et ce baiser-là m'a fait pleurer tout simplement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chez M'Barka et Fatna,

c'est sous les frondaisons et le chant des oiseaux qu'on s'endort,

et qu'on se réveille...

Rabat, quartier du Souissi,

à 2 km du jardin disparu de notre enfance,

son souvenir était bien présent, accroché aux branches...

 

 

 

 

 

 

Comme d'habitude,

j'ai dévoré goulument ce merveilleux couscous,

comme d'hab je creusais le plus grand trou dans le plat,

et comme d'hab Fatna

y faisait tomber les meilleurs morceaux de viande et de citrouille...

Vous pourrez demander aux aïeux,

j'ai sauté le dessert un peu malgré moi,

je me suis endormi  sur place affreusement,

entre rêve et volupté...

 

 

 

 

 

 

Nous eu avons encore une fois

le plus grand mal à quitter notre port d'escale...

Des moments rares et simples de tendresse et d'amour,

merci M'Barka, merci Fatna, merci Rim, merci Si Mohamed...

 

 

 

Petit tour dans la belle ville de Rabat

avant de prendre la route de Oualidia.

Pendant que nous téléchargeons les images de Guy

sur un CD dans un point-photo,

Maman se fait aborder (et draguer)

par un élégant marocain résidant en Suède.

Je ne connais pas toute l'histoire, mais ce qui est certain

c'est que Maman a la carte de visite du Monsieur

dans son sac à main

et que Guy n'en mène pas large...

 

 

 

Chat échaudé craint l'eau froide...

Guy n'a pas lâché Maman d'une semelle dans la rue Souika,

même pour marchander des nèfles...

 

 

 

Sur la route de Oualidia, après Skhrirat...

 

 

 

Pour éviter la traversée de Casablanca,

on prend l'autoroute et on fait une  pause casse-croûte

dans une aire toute neuve...

 

 

 

Au dessus de la lagune de Oualidia,

le ciel nous souhaite la bienvenue...

 

 

 

Sweet gipsy car garé à l'ombre odorante de grands eucalyptus,

je pars faire un petit tour au bord de l'eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Guy nous gâte avec un dîner à L'Araignée Gourmande...

Nous le sommes aussi devant ces solettes croustillantes.

Avant la friture de l'Océan, il y a eu les salades du chef,

après c'était la dorade grillée et les crevettes de la lagune...

Dans nos verres, c'est rose,

et pourtant c'est un petit gris de Boulaouane...

  Dehors la lumière est bleutée, on voit la passe...

 

 

 

 

On salue le gérant du camping...

Bon accueil,  mais l'établissement semble à l'abandon complet...

Un prêtre passerait par là,

il donnerait l'Extrême-Onction à ce campement en fin de vie.

 

 

 

Salut Oualidia, en route pour Essaouira.

Une terre aride, rocailleuse...

La moisson s'effectue encore à la faucille.

Cet âne vient de remonter le raidillon

après avoir chargé ses épis tout en bas près de la mer...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La route côtière  avant Safi suit des paysages magnifiques,

dénudés, authentiques,

le peu représente l'essentiel, le peu est parfois tout...

Les saints reposent dans ce décor

où la fleur de chardon pose sa lumière.

 

 

 

 

 

 

Je suis surpris de voir Maman me rejoindre sur le terrain pierreux

qui domine le petit marabout de Sidi Chachkal sur sa jolie plage.

Je dis à Maman : "c'est bien Maman d'avoir marché jusque là"

et Maman me répond 

"je l'aime tellement ce petit marabout,

je ne sais pas si je le reverrai un jour..." 

Et j'ai à nouveau quelque chose qui se noue en moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La route des koubbas...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur ma tombe,

je ferai graver quelque chose d'aussi joli et graphique que cela.

Pour le texte, peu d'importance :

" Ici repose un poète...

Vous pouvez toujours dire du mal d'un vivant,

il saura se défendre... Face à la mort,

merci de rester bouche cousue, langue fossile...

Merci de respecter par le silence

la mémoire et le mystère d'un poète disparu... "

(chiloedream)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils sont beaux nos parents....

 

 

 

 

 

 

Le long de la côte, par dizaines, des petits pêcheurs d'algues profitent d'une belle mer pour faire une jolie récolte. 6 heures d'apnées, pour quelques kilos qui sèchent d'abord sur la plage, puis dans les cours des maisons avant que le camion prennent livraison de cette récolte qui sera traitée par une entreprise pharmaceutique espagnole à El Jadida. Salaire journalier moyen suivant l'état de la mer : 40 à 50 dirhams, 4 à 5 euros, le même salaire que Fatiha pour ramasser les framboises dans la plaine du Gharb.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au bout de la jolie route côtière, Essaouira la belle.

On s'y promènera ensemble dans les prochaines pages.

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10 mai 2007

MES CHERS INCONNUS DE LA PLAGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Moulay Bousselham,

c'est en bas de la grande dune que tout se passe,

là où viennent mourir les vagues du plus bel océan du monde.

Quand les jours rallongent, quand  les nuits se font plus tièdes,

il y a toujours un passant qui respire les mêmes rêves,

qui se fond dans la belle lumière,

qui imprime son souffle à celui de l'Atlantique...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"" Ces coquillages figurants sous les sunlights cassés liquides,

Jouent de la castagnette tant qu'on dirait l ' Espagne livide,

Dieux des granits ayez pitié de leur vocation de parure,

Quand le couteau vient s'immiscer dans leur castagnette-figure,

Et je voyais se compressant quand on pressent l'entrevoyure,

Entre les persiennes du sang et que les globules figurent,

Une mathématique bleue sur cette mer jamais étale

D' où remonte peu à peu cette mémoire des étoiles..."""

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle vous plait,

cette petite promenade en bas de la dune de Moulay Bousselham?

 

 

 

 

 

 

Cette girouette unique qui domine le plus bel océan du monde,

c'est  Pierrot qui l'a entièrement conçue et réalisée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Très souvent ce sont les enfants qui viennent à vous,

"swarini, swarini", "photographie-moi", 

et je photographie ce que je fus,

à jouer dans les flaques à marée basse...

 

 

 

Deux petites heures que nous marchons ensemble pieds nus

sur le plus beau sable du monde... Vous n'êtes pas fatigués??

On continue vers le Sud, le goulet de la Merja Zerga...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la croisée des routes....

 

 

 

Il faisait très beau ce jour-là, et bien malgré cela, un moteur s'est décroché du tableau arrière d'une de ces floukas... 1 heure sous l'eau avant d'être repêché, ramené à la berge, rincé à l'eau douce, démonté, huilé, avant de revivre dans un grand nuage de fumée bleue. Vous pouvez imaginer les dégâts des grosses houles d'hiver...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corail madréporique plutôt courant

sur les plateaux rocheux au large de Moulay Bousselham.

Ces branches sont remontées accidentellement

dans les filets des pêcheurs...

 

 

 

Les pêcheurs préfèrent ce genre d'accident...

 

 

 

Petit pelleteur deviendra grand...

 

 

 

Après le goulet, on rebrousse chemin, vers le Nord,

la mer est encore basse...

 

 

 

Les petits "swarini" de l'aller me brandissent leur pêche...

Petit poisson, vieille émotion,

la gabote est le premier poisson que j'ai pêché dans la piscine de Bouknadel

Ils en ont 3 au fond d'un bidon. Je demande si ils vont les manger,

ils ont compris que j'aimerais mieux voir leurs prises retourner à la mer,

ce qu'elles font illico-derechef. Merci les enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'âge mûr du pêcheur de gabotes...

 

 

 

 

 

 

Il y a des pêcheurs que j'aime plus que d'autres,

je leur tourne autour, c'est irrésistible,

un peu comme si je tournais autour de mon père...

Re-salut le père....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle est vachement belle la plage de Moulay.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mai 2007

AU DOUAR DE NAG

 

 

Samedi nous nous étions séparés sur le joli souk de Lalla Mimouna.

On continue notre promenade dans la plaine du Gharb,

à Arbaoua,  pour une pause poteries-brochettes,

avant de rendre visite au douar de Nag :

 

 

 

 

 

A la table voisine,

un couple de marocains prend un dernier repas

avant de rejoindre la France et le quotidien du côté d'Avignon...

Ainsi vont les gens, les voyages, et les flux migratoires....

 

 

 

 

 

 

En plus des poteries,

on trouve à Arbaoua des pierres de collection,

des vanneries et l'ancien poste frontière. Quand nous étions petits,

nous franchissions  ici une frontière, celle du Maroc espagnol.

Il reste 2 enclaves espagnoles dans le Nord du Maroc :

Ceuta, et Melilla...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après Arbaoua,

la route nationale nous fait remonter  jusqu'à Souk el Arba du Gharb.

Maman me fait découvrir la maison où elle a vécu avec ses frères et soeurs,

après avoir quitté la Karia Daouia où elle est née,

et avant de s'installer à Siah...

 

 

 

80 ans après, les arbres ont grandi,

et la maison est toujours là, fermée mais vivante...

"Le temps qui ne saura jamais, comment pourquoi le vent,

vient souffler sur nos vies, et le vide le suit..."

 

 

 

Sur le trottoir, devant la maison,

une marchande de bonbons vient prendre la pose avec nous...

 

 

 

Quelques enjambées plus loin dans la même rue,

Guy recherche la maison de son enfance...

 

 

 

Le passé s'affiche toujours aux murs.

Salut la Cigogne, la bonne limonade de notre enfance...

 

 

 

Deux fillettes sont bien étonnées de nous voir sillonner la rue

à la recherche de notre passé.

 

 

 

La petite église de Souk el Arbadu Gharb.

Il n'y a pas de petit père Piou ici comme à Pie X à Rabat pour la sauver... 

Prise dans un nouveau lotissement,

elle n'en a plus que pour quelques mois

à dresser ses murs de croyance vers le ciel du Gharb.

 

 

 

 

 

 

Passage à l'école primaire de Souk el Arba du Gharb.

Maman, Guy, leurs frères et soeurs, Pierrot,

tous ont gambadé dans cette cour

sous la férule de Monsieur Decouty.

Le temps qui ne saura jamais comment pourquoi le vent

vient souffler sur nos vies...

 

 

 

 

 

 

A 2 km de l'école habite Mohamed (à droite) à côté de sa femme Mouina fille de Khlifia. C'est un des rares descendants de Nag à ne pas habiter le douar. Il embarquera avec nous (après une pause thé) dans le gipsy car et nous nous rendrons ensemble au douar. Maman est encadrée par 2 des fils de Mohamed (il a 6 enfants). A gauche, Souad, Drissia et  Fatiha la dernière fille. Fatiha est heureuse de nous montrer un contrat d'embauche par une coopérative agricole pour le ramassage des framboises où il apparait qu'elle sera payée 47 dirhams par jour pour 9h de travail, soit 4,70 euros, ce qui correspond à un salaire horaire de 50 centimes d'euro...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voici enfin au douar de Nag.

Nag porte le foulard, Guy la casquette.

A chacun son couvre-chef...

 

 

 

Nous sommes reçus dans la plus grande "maison" du douar,

celle de Kbir, qui porte bien son nom, et qui est absent.

Il est conducteur de tracteur.

Tout le douar remplit peu à peu la grande pièce.

Que d'embrassades, que d'émotion.

Maman pleure, je retiens une petite larme...

 

 

 

Au premier plan à droite avec le foulard pistache,

Hafida la soeur de Mohamed.

Avec le foulard rose et les yeux fermés,

toujours à droite, Zeïda...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut tous les descendants de Nag.

 

 

 

 

 

 

Nous reprenons la route de Moulay Bousselham.

Nos coeurs sont pleins d'émotion.

On aimerait faire davantage pour tout ce petit monde.

Salut Nag, salut à tous les tiens.

 

 

 

Ce samedi soir,

  le soleil disparait une nouvelle fois derrière le grand océan.

En bas de la maison de Pierrot,

c'est la bonne heure pour aller tremper un sabot

dans les flaques tièdes de la plage.

 

 

 

 

 

 

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7 mai 2007

LE SOUK DE LALLA MIMOUNA

 

 

Quand j'avais 15 ans (hier), le souk de Lalla Mimouna avait lieu le vendredi. Aujourd'hui au Maroc, il n'y a plus de souk le vendredi pour cause de prière. Celui de Lalla Mimouna a lieu maintenant le samedi, il est toujours aussi coloré et authentique. Il y a juste l'arracheur de dents que je n'ai pas retrouvé, et la marchande de jarres, ces jarres qui servaient jadis à aller chercher l'eau au puits. Des poteries simples, épurées, belles comme des amphores antiques qui gardaient l'eau bien fraîche et qui ont été remplacées par des bidons en plastique plus fonctionnels... mais sans âme.

 

 

 

 

 

Le marchand de kosber (coriande)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous la toile orange, l'irrésistible odeur  des keftas...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut le "chinois" marchand de chaussures,

malheureusement il n'y avait pas ma pointure...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En quittant l'animation de ce beau souk de Lalla Mimouna, on retrouve très vite le calme serein de la campagne sur la petite route d'Arbaoua. A l'entrée d'Arbaoua, un Grévillea Robusta, que nous nommions "arbre chinois" dans le jardin disparu de notre enfance...  Le grévillea robusta est originaire d'Australie, en voici un spécimen où se promène un magnifique loriot :

http://fireflyforest.net/firefly/2006/05/12/bullocks-oriole-male/

 

Samedi 17 Avril 2010 : Je rajoute cette image de LALLA MIMOUNA vue du ciel pour tous nos amis marocains qui se connectent fidèlement sur cette jolie page. Oui EL ANZA, la belle LALLA MIMOUNA, entre ARBAOUA et MOULAY BOUSSELHAM, est au centre d'une région qui nous est chère :

 

 

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6 mai 2007

LES LUMIERES DU RIVAGE

 

 

 

 

 

 

Ce matin, la connection internet a été rétablie

après une panne générale sur toute la région de Moulay Bousselham.

Je me presse de vous poster les images toutes simples

du plus bel océan du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage,

et j'ai chassé les ombres des nuages...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcher le long de l'océan, au pied des dunes.

Cela peut vous guérir de tous les maux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fleurs des sables....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie de Moulay Bousselham, se trouve une usine de conditionnement de fraises qui poussent dans les sables autrefois incultes et qui sont devenus fertiles grâce à un immense programme d'irrigation : on trouve ici aujourd'hui des fraises, des framboises, des asperges, des broccolis, des avocats, la liste est longue. Sous les sables, une immense nappe phréatique dans laquelle on pompe la richesse du millénaire, en espérant que la gestion de cette eau, source de vie miraculeuse, se fait avec bon sens...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut les enfants, labass al wlad...

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut le pigeon, hamam salam

 

 

 

 

 

 

 

Petit âne mendiant et gris, ô toi qui n'en peux plus,

ô toi qui en peux mais, avoue que tu n'as pas de veine...

 

 

 

 

 

 

 

Peu d'eau dans la merja zerga cette année, les pluies d'hiver ont été rares, on a pompé davantage dans la nappe phréatique. Peu d'eau, moins de courant, le sable qui pénètre avec les marées de l'Atlantique s'accumule davantage... L'équilibre de l'eau ne tient qu'à un fil... Le principal oued qui alimente la merja est le Drader... A 2 heures de vélo, à la sortie de Souk el Arba du Gharb, un autre oued, le M'da n'est qu'un égoût a ciel ouvert. Nous pêchions, enfants, des crevettes grises sous les algues vertes, des carpes, des barbeaux. Aujourd'hui l'eau est un filet d'autant plus noir qu'il a peu plu... Equilibre de l'eau malmené. L'écologie est l'apanage des pays riches... Il faut de toute urgence une station d'épuration à Souk el Arba du Gharb...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salut le palmier, labass nekhla....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une barque s'apprête à franchir le goulet d'accès à la merja. Parfois, il faut prendre des risques pour aller pêcher son gagne-pain... Cet hiver, seulement 2 barques se sont retournées dans le goulet, sans faire de victime. Ô combien de marins combien de capitaines, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, de ce morne horizon ne sont pas revenus....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avenir du nouveau millénaire....

 

 

 

 

 

 

 

Le marabout de Moulay Bousselham domine le goulet de la Merja. A l'origine, il n'y avait que lui, avant le développement de la station balnéaire. De l'autre côté du goulet, le petit marabout du rival, Sidi Abdeljlil el Tiar, le Saint oublié... J'ai toujours un  faible pour les oubliés...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je rentre au nid chez Pierrot, Souad nous a concocté un couscous...

Je le dévore comme un premier amour, goulument. 

C'est un de mes défauts, l'unique probablement : je suis goulu...

 

 

 

 

 

 

Souad, cordon-bleu, et de multiples talents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au nid chez Pierrot, la meilleure place après un génial couscous, 

c'est dans le hamac sur la terrasse au dessus du plus bel océan du monde. 

Pendant que les invités attendaient le café, 

j' y ai filé à l'anglaise pour une bonne sieste...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"""Rappelle toi ce chien de mer que nous libérions sur parole,

qui gueule encore dans le désert des goëmons de nécropole,

je suis sûr que la vie est là avec ses poumons de flanelle,

quand tu pleures de ces temps-là le frog tout gris qui nous appelle,

je me souviens des soirs là-bas et des sprints gagnés sur l'écume,

cette bave des chevaux ras au ras des rocs qui se consument,

ô l'ange des plaisirs perdus ô rumeur d'une autre habitude,

mes désirs dès lors ne sont plus qu'un chagrin de ma solitude..."""

 

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3 mai 2007

LE CHANGEMENT DE CONTINENT

 

 

Petite promenade matinale dans Tarifa avant de traverser le Détroit de Gibraltar :

 

 

 

Salut Guzman el Bueno,

mais  la vedette du jour, c'est GUY

qui a revêtu un bonnet désormais célèbre :

un couvre-chef from the USA...

 

 

 

 

Maman n'est pas de reste avec son joli foulard.

Il vaut mieux se couvrir la tête ce matin.

La brise d'ouest s'est levée pendant la nuit,

posant un joli ciel sombre sur le Détroit. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On croise à bord un visage à mi-chemin entre Marguerite et notre Tante Nine...

Salut la DURAS...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sancho IV el Bravo, Sancho le courageux.

En souvenir de la "Toma de Tarifa",

la prise de Tarifa au VIIème siècle...

 

 

 

 

 

 

Aujourd'hui, en moins d'une heure,

les ferries rapides vous font changer de continent.

Nous quittons Tarifa à 11h, nous arrivons à Tanger vers midi.

Bye-bye l'Europe, bonjour l'Afrique...

 

 

 

 

 

Navire à quai "en el muelle este"

du petit port bien sympathique de Tarifa.

 

 

 

 

 

 

Passagers du Détroit...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous n'étions pas à bord depuis 5 minutes

que Guy avait déjà changé de langue...

Maman me glisse dans l'oreille : ""Guy revit quand il peut parler arabe..""

 

 

 

 

 

 

Un accent du Sud....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout a été très vite...

Nous voilà bien arrivés en terre marocaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Khemis Sahel, l'odeur des keftas est plus forte que tout,

comme au précédent voyage...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la sortie de Larache,

la permission d'emprunter la petite route de Barga m'est accordée...

J'aime cette petite route où la vie simple de la campagne s'offre au voyageur.

Tout est simple et pur ici, à tout âge,

le travail est la richesse principale...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous souhaite de prendre une fois  cette petite route de Barga...

On y croise des scènes simplissimes, pleines d'émotion.

Des gens simples, des gestes simples, des regards simples, des pensées simples.

 

 

 

 

 

 

En fin d'après-midi, on arrive chez Pierrot à Moulay Bousselham.

Sa maison jouxte celle de mon parrain ce héros.

En bas de la dune, la magie de la houle éternelle de l'Atlantique.

 

 

 

 

 

J'ai vu se briser tant de vagues sur la plage,

et j'ai chassé les ombres des nuages...

 

 

 

 

 

 

Elle est venue demander son chemin,

j'ai cherché ses yeux cachés par sa main...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà donc les premières images d'un nouveau voyage au Maroc.

Quelques jours d'escale chez Pierrot avant de rouler vers le Sud.

 

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